Pique-nique à la Plage {Pv Bill}

Nous sortons du métro, Bill et moi, et marchons les deux cents mètres qu'il reste pour aller à la plage.
Nous y arrivons. Il fait chaud, assez chaud pour se baigner sans avoir trop froid, et pour bronzer au soleil. Le ciel est d'un bleu éclatant et quelques nuages y logent, boules cotoneuses voyageant dans cette mer sans vague. Une petite brise tiède fait danser les cheveux longs et détachés de Bill, sans pour autant le décoiffer. Pour ma part, j'ai coiffé mes dreadlocks en chignon, histoire qu'elles ne traînent pas trop dans le sable.
Il y a beaucoup moins de monde que l'autre jour, où j'avais rencontré Miley pour la première fois. On avait largement la place de s'installer.
Nous arrivons face au sable.

- On enlève nos chaussures, ça sera plus pratique pour marcher.

J'enlève donc mes baskets Nike, ainsi que mes chaussettes que je mets dans mes chaussures. Je prends celle-ci à la main et attends que Bill termine. Puis j'avance dans le sable, entraînant Bill avec moi en lui tenant la main, et je pose mon sac à un endroit où il n'y a personne à moins de vingt mètres de nous. On aura toute la place que nous voudrons comme ça!
Je prends ma serviette de plage dans mon sac et l'étends sur le sable. Je m'y assois et enlève mon tee-shirt et mon baggy, que je laisse négligement à côté de mon sac. Puis je me prends à regarder Bill faire de même, le fixant sans vraiment m'en rendre compte, sans penser à rien d'autre que lui. J'ai simplement ce plaisir de le regarder et de me laisser bercer par le bruit régulier des vaguelettes qui échouent sur le sable.

Bill plit soigneusement ses vêtements et les pose à côté de son sac. Toujours aussi minutieux, le petit Bill. Ce n'est pas vraiment mon cas... Mes vêtements forment un tas informe à côté de mon sac, comme de vulgaires chiffons roulés en boule. Mais bon, je ne changerais jamais.
Je regarde ses mains manucurées disparaître dans son sac, et en sortir avec un tube de crème solaire. Je n'ai pas le temps de répondre à sa proposition alléchante qu'il est déjà devant moi à me barbouiller de crème. Heureusement pour lui que je lui aurais répondu oui!
Je le vois se délecter de passer ses mains sur mon corps, ce qui me flatte!

- Après, c'est moi qui t'en mets! Dis-je en souriant, tout en regardant ses mains étaler la substance blanche qui pénètre petit à petit dans ma peau.

Je ne sais pas pourquoi, mais si ça continue, on va s'étaller de la crème dessus jusqu'à la fin de l'après midi! (xD). Enfin bref. Manger un hot dog avec de la crème plein les mains, c'est pas le top.
Bill termine de m'étaller la crème dessus et je lui prend son tube des mains, le fait s'allonger sur le ventre sur sa serviette en disant que j'avais une bonne idée. J'attends qu'il s'allonge, puis m'assois sur ses fesses.

- J'espère que tu aimes les massages, lui chuchotè-je à l'oreille.

Je presse le tube de crème et regarde un petit tas blanc se former entre ses omoplates. Puis je démarre mon massage sur le haut de son dos, appuyant avec les pouce le long de sa colonne vertébrales, descendant vers ses reins, puis remontant, et répétant plusieurs fois se geste. L'odeur de monoï de la crème me transporte vers les îles polynésiennes... Et j'ai soudain une idée de malade.

- T'aimerais bien passer des vacances à Tahiti, ou sur une de ses îles, un de ces quatre?

Je continue encore mon massage jusqu'à ce que la crème pénètre, puis je lui en mets sur les épaules, sur les bras. Je l'écoute me parler du Japon.

- Ouais, on pourrait aller visiter. Mais d'abord je voudrais des vacances tranquilles, où on fou rien, tu vois? Rien que toi et moi, sur une grande plage de sable blanc et fin, les palmiers et la piscine derrière, et sans d'autre à perte de vue que l'océan. Y'aura des poissons multicolors à trois coups de palmes du bord, et plein de fruits exotiques pour se gaver.

C'est bon, moi, je suis déjà parti sur les îles là... Je rêve éveillé.

- Et on prendra un hôtel cinq étoiles qui propose des massages! Avec des masseuses taïlandaises. C'est les meilleures!

Je termine d'étaler la crème et me redresse, toujours assis sur le confortable petit popotin de Bill.

- Et après on s'envolera pour le Japon! Ho hé, tant qu'à faire, autant faire le tour du monde, non? Bon ça coûtera peut-être un peu trop cher...

Je soupire en souriant. Puis je me relève et m'accroupis à côté de Bill.

- Il faut que tu te retournes maintenant. Tu sais, comme les crèpes.

Je rigole tout seul. Des fois je suis vraiment con.
Bill se retourne et je lui mets de la crème sur le torse et sur la figure. je lui laisse un point de crème blanche sur le bout du nez.

- On dirait un petit clown comme ça. Un joli petit clown.

Je souris et étale le point de crème sur son nez avec mon index.

- Je t'en mets aussi sur les jambes?

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire faire de bétise. Enfin, je vais essayer.

Je presse le tube de crème au-dessus de ma paume de main, puis j'avance celle-ci vers la jambe droite de Bill. Je commence à l'étaler sur son mollet. Ca va c'est pas encore trop haut mon amour? Je souris pour moi même et me mordille la lèvre, jouant avec mon piercing. Je remonte mes mains vers son genoux pour étaler correctement la crème. Je le regarde, avec un sourire crispé. Y'aura accident, ou y'aura pas? J'ai envie d'hurler de rire.

- Ca va jusque là?

J'ai trop envie de rire.
Malheureusement après ce n'est pas ma faute si son short de bain s'arrêt au trois quart de ses cuisses. Je suis forcément obliger d'aller mettre de la crème là-bas. Tu ne voudrais pas attraper de vilains coups de soleil, mon coeur? Non, j'crois pas. Alors garde Popaul dans son nid de poils et tout ira bien. Là, je n'ai pas pu éviter un petit rire discret. Je me reprends aussitôt et jette un coup oeil sur le bas ventre de mon frère. Y'aura? Y'aura pas?

Je continue mon petit étalage de crème, tout en sifflottant l'air de Leb Die Sekunde, notre fameuse petite chanson. Puis Bill se met à bouger et se retourne sur le ventre. J'ai comme idée sur ce qui s'est passé xD.

- Je croyais que ça allait?

J'explosais de rire, sans me retenir, à gorge déployée, sans complexe du bruit que je faisais. Ha non mais je n'en peux plus!
J'essuie une petite larme de joie.

- S'cuse-moi. Je suis monté trop haut?

Je viens m'allonger sur un pan de sa serviette, dans la même position de lui. J'ai très envie de rire encore, mais je me retiens et me contente de sourire.

- Ca doit faire mal, non?

J'étouffe un rire dans ma main. Hé Tom, ta maman t'as jamais dis que c'était pas bien de se moquer des autres? Ha si, plein de fois. Mais là, la situation est hilarante. Pas pour Bill, mais pour moi, elle est bidonnante.

- L'eau froide ça calmerait un peu la bête, non?

Pour le coup j'arrête de glousser comme une dinde. Mais si c'est drôle pourtant! Enfin, j'imagine qu'à sa place j'aurais réagis de la même manière. Ca doit vraiment faire mal en plus.
Je lui fais un petit baiser sur la joue.

- J'ai une idée pour te sortir de là! Dis-je en souriant.

Je jette un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil vers la mer. Personne ne nous regarde, parfais.
Alors rapidement, j'attrappe Bill et le porte comme si je portais un bébé pour lui faire faire son rot. Ainsi, les gens ne voient pas que Bill est sexuellement très dérangé. Ils ne voient que son dos. Je m'avance rapidement vers la mer.

- Fait semblant de te débattre parce que tu ne veux pas aller à l'eau quand même! Faut que la scène soit crédible. Sinon on va avoir l'air très cons tous les deux!

J'arrive les pieds dans l'eau.

- Ho maman c'est glacé!!!

Je continue en sautillant tellement c'est froid... puis, alors que j'ai de l'eau jusqu'à la taille (Toto commence à congeler...), je me ramasse dans l'eau en butant contre un petit rocher. Bill fait le grand plongeons avec moi bien évidement, puisqu'il était toujours dans mes bras...

Je suis impressionné par la rapidité dont meurt l'érection de Bill. Pas coriace la bête!
Je souris en voyant les lèvres de Bill se teindre de violet. Il commence à grelloter comme un oisillon et... je dois avouer que je craque. Il a les cheveux trempés, le maquillage qui coule, mais il est plus magnifique que jamais.

- Eh bien! Tu as si froid que ça?

Je m'approche de lui et lui frotte les bras, qu'il a croisés devant lui. Je l'embrasse furtivement, puis lui prend la main et le tire doucement hors de l'eau. J'arrive avant lui à notre petit camp, lui prend sa serviette et l'enveloppe dedans. Je lui frotte énergiquement le dos. Il est complétement gelé le pauvre.

- Va pas te transformer en glaçon!

Je ris, puis m'emmitouffle dans ma serviette à mon tour, parce que je n'ai pas bien chaud non plus!

- Un hot dog ça va te requinquer!

Je marche vers les kiosques à hot-dog, tenant la main de Bill. Nous y arrivons, et il me demande ce que je veux.

- Hé bien, comme ce type vend des hot-dogs, je crois que je vais prendre... un hot-dog! Et toi?

Je lui fais un petit sourire malin. Puis m'adresse au vendeur:

- Un hot dog avec beaucoup de ketchup et...

Je me tourne vers Bill:

- Et toi tu prends quoi mon coeur?

Bill commande la même chose que moi. Je frissonne lorsqu'il passe sa main autour de ma taille, et pose sa tête sur mon épaule. J'appuie à mon tour ma joue sur sa tête. Ses cheveux sentent bon le shampooing et la mer. Une légère odeur de crème solaire au monoï émane de son corps. Je passe mon bras sur ses épaules et sourie, en regardant le type faire nos hot-dogs. Un peu moins de 5 minutes passent ainsi.

- Et voilà! Fit le vendeur en nos tendant nos sandwiches enveloppés dans des serviettes en papier. Ca vous fera 5$.

Je prends les hot-dogs et ouvre mon porte-monnaie que j'avais pris à la main.

- C'est moi qui paye!

Je tends le billet au type, puis nous repartons à nos serviettes de plage. Je m'assoie et Bill fait de même.

- Bon ap'!

J'avoue engloutir mon hot-dog un peu vite, mais qu'importe. Je suis surtout là pour profiter de la tranquilité, et d'être avec Bill.
Je m'essuie les mains sur la serviette en papier, que je coince ensuite sous mon sac pour ne pas qu'il s'envole (j'ai la flemme d'aller le jeter maintenant), et m'allonge sur ma serviette de plage.

- Je crois que j'ai trop mangé...

Je regarde Bill et attends qu'il s'allonge à son tour. Je colle mon front au sien, le sourire aux lèvres. Je l'embrasse furtivement, ses lèvres sont encore sucrées à cause du ketchup. Puis je lui chuchotte à l'oreille:

- Je crois que je vais m'endormir.

Et de ce fait, je me mets à bâiller.

Quoi vieux?!

- 18 ans, c'est vrai qu'on devient vieux.

Je souris, puis l'embrasse en lui caressant le visage. Je le regarde, le dévisage, l'admire. Le physique de Bill touche la perfection du bout des doigts. Et je ne me lasse jamais de le regarder... J'ai l'impression qu'aujourd'hui, il est encore plus beau. C'est sûrement le soleil, et son sourire qui ne meurt jamais.
Je me raproche le plus possible que lui (sans lui monter dessaus quand même) et lui chuchotte:

- T'es beau mon ange.

Et j'effleure ses lèvres douces, les caresses des miennes, puis les embrasse, les suce, les mordilles...

Je souris du compliment que me renvoie Bill, puis l'embrasse de nouveau. Je me retire et colle mon front au sien, fermant les yeux. Le bruit des vagues qui s'échouent sur la plage commence à se faire loin, tout comme le rire des mouettes qui planent dans le ciel bleu taché de quelques petits nuages errant. La présence de Bill semble se diluer, mais elle ne s'en va pas encore complètement. Elle ne partira jamais, d'ailleurs, mais j'en aurait l'impression. La lumière s'éteint et la nuit prend place dans mon esprit. Je bouge légèrement, mettant une main sous ma joue, pliant en équerre ma jambe qui se tient au-dessus de l'autre. Je crois que je souris. Je sens encore quelques instants les mains de Bill m'effleurer. Puis tout s'efface définitivement et je m'endors...

Je me réveille doucement. Les bruits me revienne, les sensations aussi. Le soleil sur ma peau, les pieds sur le sable, la serviette moelleuse sur laquelle je suis allongé. Bon, j'espère ne pas avoir grillé au soleil, tout de même.
J'ouvre les yeux et... j'ai faillis oublier l'ange qui dort en face de moi. Dort-il vraiment? Aucune idée. Mais qu'il dorme ou non, je me plais à le regarder ainsi, serein, heureux. Magnifique. Je ne peux m'empêche d'effleurer sa peau tout doucement, comme si je le faisais avec une plume, car s'il dort je ne voudrais pas le réveiller. Je parcoure ainsi tout son corps et retire ma main à la hauteur de l'élastique de son maillot de bain.